Retours sur la projection-discussion du documentaire « On mange quoi ? » du 16 octobre 2025
On ne va pas vous raconter tout le film (on n’a même pas de photo correcte de la soirée) et vous pourrez certainement le voir d’ici le 30 novembre lors d’une autre projection du festival AlimenTerre.
Le film « on mange quoi ? » dresse rapidement le constat alarmant de l’impact de notre alimentation qui s’est énormément accru depuis les années 50 avec la consommation de beaucoup plus de produits transformés et emballés et présente de nombreuses solutions déjà existantes.
Une alimentation à transformer : c’est possible !
1/4 des émissions de CO2 d’un Français provient de son alimentation. La consommation de viande est le 1er poste (la 1/2 des émissions de CO2 de l’alimentation avec 83,5Kg / an / habitant) puis viennent les boissons et les produits laitiers. L’agriculture a également un gros impact sur la biodiversité où l’on déplore 1 million d’espèces menacées sur 8 millions recensées.Il faut changer et on le fait déjà dans plein d’endroits !
Valorisons les initiatives locales
Aude Le Rhun du club drômois de l’alimentation a pu rappeler que si le pourcentage au niveau national (75%) de la part des achats alimentaires en grande surface est certainement bien moindre dans le Diois, il reste de 75% à l’échelle du Département. Ce n’est pas si facile de changer les habitudes et cela passe vraiment par mettre en lien, partager des solutions, faire ensemble. C’est ce que fait son association qui créé des occasions de rapprocher les acteurs de la filière agro-alimentaire.
Que nous sommes gâtés dans le Diois pour la vente locale et directe !
Avec La Carline, bien entendu, pionnière dans le genre épicerie en circuit court qui aide au développement des acteurs locaux et le Silo (de notre côté de Die) ;
Pour une viande locale excellente et saine grâce aux nombreux éleveurs et à l’abattoir de Die à la fois très respectueux des animaux et du partage de la rémunération avec les éleveurs.
C’est plus difficile pour le maraîchage mais Kevin, adhérent, et Simone qui prête du terrain, nous témoignent du bonheur de l’aventure des jardins nourriciers de Ste-Croix qui sont encore ouverts à des adhérents qui doivent donner 4h au jardin (« quel plaisir d’apprendre ensemble ! »).
Des solutions dans les modes de production : agriculture bio, forêt gourmande, permaculture, voire plus…
Une agriculture bio est bien entendu une solution et en Drôme, comme le précise Aude le Rhun du club de l’alimentation drômois, le Département encourage clairement le développement dans les cantines scolaires.
Michèle B. a pu partager également que son fils François travaille avec Fabrice Desjours qui témoigne dans le documentaire avoir transformé une pâture de 2500 ha en une quinzaine d’années en une « « forêt gourmande » produisant déjà 5T/an. Il en existerait déjà plus de 300 en France et l’adaptation qu’Audrey Bouxel en a faite (« jardin-forêt agricole ») nous a semblé particulièrement productive (plantation en permaculture avec 3 niveaux de culture).
Nous pouvons garder nos paysages et nos agriculteurs tout en décarbonant
L’expérience en microbiologie de fabrication de protéines de vache pour recréer du lait (avec 94% de CO2 et 90% d’eau potable en moins) nous a fait peur car ce type d’expérience peut rapidement attirer des investisseurs prétendant oeuvrer pour la décarbonation de l’impact de l’alimentation et vite ne plus avoir besoin des « paysages ». Nous avons pu exprimer notre besoin de défendre notre vallée et l’utilité d’une polyculture (avec élevage) pour l’entretien de la vallée.
Cette discussion a ainsi été bien sûr l’occasion de citer des pionniers de la vallée :
- Schurt Wartena bien entendu qui a installé des terrasses pour cultiver sans eau à Vachère dans les années 70 et créé Terre de Liens ;
- Jochen Haun et Oda Schmidt qui font bien plus que vendre le meilleur Picodon. Ils aident aussi notamment tant de jeunes à s’installer pour nourrir en nourrissant le territoire !
Réapprendre à cuisiner « local »
C’est vrai qu’il faut du temps et du savoir-faire pour cuisiner mais cette soirée donne envie de faire ensemble et de s’inscrire dans la durée. Nous avons la chance de nombreuses initiatives locales très intéressantes et plusieurs participants à cette soirée se sont montrés motivés à participer à du partage de savoir-faire, notamment sur les conserves ou la cuisine avec les plantes de notre territoire comme le propose ValdeQuint.
A BIENTôT !
- le 8 novembre à 16h pour l’Assemblée Générale 2025 de Codyter
- le 8 novembre à 18h pour partager nos souvenirs de la rivière Sure lors d’une « Soirée Sure en 1943 » (autour du cahier de dessins et textes des grands élèves de l’école communale de St-Andéol de 1943)
- le 30 novembre à 17h pour écouter et soutenir nos agriculteurs autour du film « leurs champs du coeur »
En complément de ce film qui expose des solutions au niveau national nous vous suggérons également de visionner des courts reportages sur des expérimentations de productions alimentaires locales intéressantes. Ils sont produits par Nathanael Coste, producteur de La Théorie du boxeur dont la projection avait connu un grand succès à St-Julien-en-Quint (dès novembre 2023 ; l’une des toutes premières projections).
Retrouvez-les en cliquant sur les images du GLANAGE SOLIDAIRE et des JARDINS PARTAGES de Livron
 
				








