le 14 août 2024 à Vachères-en-Quint
Lecture de paysage autour de l’eau
Merci à Eliane Berger pour sa retranscription poétique de ce beau moment de partage :
« Nous sommes à Vachères, sur la butte du compost : à main gauche, une haie multi strates. Nous l’explorons brièvement mais suffisamment pour avoir un aperçu du réservoir de biodiversité qu’elle représente. A mesure que nous avançons vers le « fond » de la vallée, la haie change, parce que le sol change. Là, du calcaire, ici des marnes, plus loin, un mélange qui donne le vertige : il y a eu la mer ici.
Arrivés à découvert, face au cirque, nous observons à main droite une bosse. Est-ce un anticlinal ou un synclinal érodé ?
Laurence Monnet présente alors sa maquette, représentation en 3D de toute la vallée, avec les couches géologiques, remontant le temps à 140 millions d’années. La bosse était très différente, en se creusant, elle a laissé un trou et, forcément, une autre bosse.
C’est, pour la plus grande part, l’eau qui a façonné ces creux et ces bosses et en regardant vers le Nord, la vallée se dessine dans toute sa beauté ; les vallées pourrait-on dire, parce que ce n’est pas seulement la Sure qui coule et sculpte la terre, c’est une multitude de cours d’eau descendus des plateaux, de plus ou moins eau – pardon – haut. Des cours d’eau tantôt forts, tantôt à sec, des réguliers, des intermittents et des asséchés. Des biens visibles et des bien cachés.
On voit bien que les pentes sont très fortes et que l’eau file, elle jette un coup d’œil aux terres qu’elle traverse, stationnant un peu de ci de là, en arrachant parfois un morceau.
Mais un jour viendra, si rien ne change, où elle passera ici sans nous regarder… »