Voici quelques réflexions / réalisations issues de cette discussion.

Plusieurs participants ont été étonnés de savoir que cela ne fait pas si longtemps qu’il y a obligation de séparer les réseaux d’eau de pluie et d’eau usées ! D’autres ont souligné l’aberration d’utiliser de l’eau potable pour l’eau des toilettes, de voir que l’eau de pluie (« propre ») est salie et retraitée souvent avant d’être utilisée. Le Service Public d’Assainissement non Collectif (SPANC) du Diois accompagne actuellement la construction de toilettes sèches et même d’expérimentations plus ambitieuses pour la récupération de nos déchets.

Quelques spectateurs ont apprécié de voir des exemples d’entreprises qui séparent et réutilisent leurs eaux usées.

Les exemples d’actions collectives et citoyennes du film se passent dans le Sud-Ouest (plus d’eau) et les Hauts de France (trop d’eau) ! Quelqu’un a exprimé « On espère que les gens agiront quand on peut encore le faire » (comme le dit Marco Forconi du GAEC du Montlahuc dans le film : c’est quand on a encore assez d’eau qu’il faut planter des arbres !).

Certains déplorent des actions trop petites et craignent des réactions politiques violentes aux actions de plus grandes ampleur (dans les grandes villes notamment) mais les choses y changent aussi (beaucoup plus de vélos depuis 10 ans à Lyon par exemple !) et les cours d’écoles se végétalisent un peu partout en France. Preuve, espoir que les petites actions peuvent se généraliser…

Très dense, le documentaire montre bien en tout cas l’intérêt d’actions à une échelle locale pour que l’on puisse se sentir responsabilisé dans les actions que l’on mène, s’approprier les enjeux et la joie que peut apporter une mise en action. Cela semble très pertinent d’agir à l’échelle d’un bassin versant (comme Codyter tente de le faire).

Une participante a partagé l’intérêt d’un reportage de la série « les idées larges » d’ARTE avec Geneviève Provost qui parle de la perte du lien vers ce qui nous apporte ce qui est absolument nécessaire (l’eau et l’alimentation) et de comment le retrouver. Vous pouvez le visionner ICI.

Il y a eu également des questions sur l’existence de l’enseignement du cycle de l’eau complet comme le fait le film pour les jeunes et étudiants. On en parle dans les écoles primaires et ça commence à bouger nous a confirmé une ancienne étudiante ingénieure agronome présente. Eleonore de Lambertye nous en parlait également avec son film « Sols couverts d’espoir » que nous avons projeté le 19/01 qu’elle essaye de diffuser auprès des écoles et lycées agricoles.

Comment agir ?

Les participants à la discussion apprécieraient que les communes proposent des choses et des habitants de St-Andéol ont partagé que l’assainissement y est actuellement pensé de manière participative et pour « utiliser » au maximum l’eau et pas seulement la « traiter ».

Aux personnes qui ont exprimé leur envie d’aider à une optimisation de l’utilisation locale de l’eau, Codyter a pu reparler des chantiers participatifs au PermaCol, à Marignac.

N’hésitez pas à venir mettre la main dans la terre, tous les vendredi (06 63 59 52 21. Tim.heider@hotmail.com). Vous aidez mais vous apprenez en même temps et pouvez rencontrer d’autres citoyens prêts peut-être à vous aider pour vos projets…

Nous espérons également bientôt pouvoir financer de l’aide à la construction de mares à biodiversité…

Merci et encore félicitations au réalisateur, François Stuck pour ce film HYDROS, documentaire si complet sur le cycle de l’eau. Si vous le souhaitez nous réorganiserons une soirée projection – discussion.

Le réalisateur demande de le diffuser AVEC une discussion constructive pour votre aider à comprendre et créer l’intérêt d’un sens commun autour de l’eau et de ce qui nous fait vivre !

Nous avons aussi beaucoup discuté lors de cette soirée de ne pas envoyer de déchets solides ou liquides dans la rivière… Retrouvez quelques infos sur l’article du lendemain, lors du nettoyage des bords de Sure… et d’autres choses à venir lors du prochain RV Autour de l’eau du 18 MAI prochain.

« Hydros ne donne pas de leçons…

mais ouvre le champ des possibles dans le domaine du cycle de l’eau ; ou comment parler clairement du problème de l’eau par des biais philosophiques, scientifiques, sociétaux et politiques. On sort de la projection d’Hydros avec de l’énergie et l’envie d’agir en sachant que c’est faisable ! »

Emmanuel Jacquin – spectateur

D’après une idée originale de François Stuck, auteur et réalisateur

Production : association IDÉtorial. Conseiller scientifique : Gilles Pipien. Durée : 77 minutes

Le documentaire « Hydros – L’eau, cycle de la vie » enquête sur notre relation à l’eau au travers de nos usages, de notre conception du partage de cette ressource indispensable à la vie, des solutions mises en œuvre pour préserver et même restaurer un cycle de l’eau plus que jamais menacé par les activités humaines.

Individuellement et surtout collectivement, dans tous les domaines concernés par les activités humaines, nous avons les savoirs et savoirs faire pour engager des « actions sans regret » en faveur de la ressource en eau pour les hommes comme pour l’ensemble du vivant. Le sujet du documentaire est d’explorer ces pistes de transformations.

Expertes, scientifiques, acteurs économiques, élus, hauts fonctionnaires et acteurs de la société civile nous permettent d’aborder la complexité du cycle de l’eau dans les domaines de l’agriculture, de l’industrie, de la sylviculture, de l’urbanisme. Le film montre qu’il est possible d’agir et de mettre en place des conditions favorables à une juste utilisation de l’eau et à un partage équitable entre humains et entre humanité et le vivant. Parler de l’eau, c’est aussi aborder la question du climat. La chercheuse Katia Laval nous dira qu’ils sont intimement liés.

La gestion de l’eau met aussi à l’épreuve nos démocraties. Aujourd’hui, nous sommes confrontés au dérèglement du cycle de l’eau qui impacte les conditions d’habitabilité sur Terre. Questionner les enjeux du cycle de l’eau, c’est aborder un sujet fondamental pour notre avenir.

L’objectif de cette projection est de permettre à un large public de s’approprier les enjeux liés au cycle de l’eau et aux solutions pour le restaurer. Ces rencontres autour du film sont l’occasion de dialoguer et d’échanger sur les enjeux liés au cycle de l’eau.

Les partenaires du film sont Les Agences de l’eau, L’Office Français de la Biodiversité, L’Association Nationale des Élus des Bassins – ANEB, Ateliers Techniques Arnis – ATA

Qui est Gilles Pipien, le conseiller scientifique du film ?

Gilles Pipien est ingénieur général honoraire. Il a passé l’essentiel de sa carrière au service du ministère en charge de l’environnement. Il s’est particulièrement mobilisé sur les thématiques de la biodiversité, l’eau et la prévention des risques majeurs. Gilles Pipien a participé à la mise au point de la charte de l’environnement désormais dans notre Constitution. Il a très tôt rejoint Hubert Reeves à l’association « Humanité et Biodiversité « . Il défend l’approche « une seule santé », en qualité d’animateur de l’Alliance santé biodiversité. Il accompagne l’Association Nationale des Élus des Bassins en tant qu’expert.

POUR VOIR LES PREMIERES MINUTES DU FILM, C’est ICI.