MERCI à tous pour votre participation !
Selon les participants qui sont venus à de nombreuses activités, la qualité des informations et des échanges était plus qu’au RV !
Quand :
- le Président ARA (Auvergne Rhône-Alpes) de FNE (France Nature Environnement) qui était venu juste pour discuter passe toute la soirée de samedi et la journée de dimanche avec nous compte tenu de la qualité du programme,
- des chercheurs sur l’eau apprécient la qualité et la convivialité des échanges,
- notre députée de la 3ème circonscription de la Drôme, Marie Pochon, vient incognito persuadée de la pertinence de créer du commun autour de l’eau et la biodiversité,
- le maire d’une commune près de Saillans nous dit à quel point c’est important que les habitants apprennent à faire territoire ensemble à l’échelle d’un bassin versant…
- … et quand tous les animateurs et les participants sont heureux de leur venue et apprécient l’effet positif d’AGIR ENSEMBLE,
ça fait chaud au coeur !
Moins de monde quand même pour cette 3ème édition et nous retiendrons que « concurrencer » le vide-grenier avec nombreuses animations à Marignac un rare dimanche de beau temps de ce printemps n’était pas une bonne idée.
Samedi 17/05/2025, 20h30, Conférence « et si on cultivait l’eau ? » de Samuel Bonvoisin
Un vrai cadeau que nous a fait Samuel de sa présence jusqu’à plus de minuit pour échanger et répondre aux nombreuses questions des spectateurs restés tous jusqu’au bout !
Codyter a déjà proposé des films, conférences sur le sujet de l’hydrologie régénérative (comment garder l’eau). Avec cette conférence très complète de Samuel certains principes sont devenus des évidences et ont convaincu en profondeur les participants de l’urgence et l’importance de voir les choses sur l’eau autrement !
Retrouvez l’enregistrement de cette conférence de Samuel (pas la nôtre avec toutes nos questions mais les grandes lignes) disponible gratuitement ICI… N’hésitez pas à diffuser !
Dimanche 18/05/2025, 9h30 : Présentation des activités de Codyter
Présentation orale autour des principaux événements de l’association Codyter depuis 3 ans exposés sur les tables de l’entrée de la salle communale (vous pouvez tout retrouver sur ce site).
Dimanche 18/05/2025, 10h, visite des Jardins nourriciers de Sainte-Croix, Alice Maurice, Caroline Fontana, Michèle Gagnon (pas de photos prises pendant la visite)
1ère partie : Bases de permaculture et lecture des jardins, Julien Gros
Nous avons pu évoquer les cycles de l’eau verte et de l’eau bleue plus les microcycles de l’eau dans les étages de végétation forestière, de ripisylves ou sauvages et nous avons parlé du rôle des arbres dans un écosystème.
Cela nous a permis de considérer ces microcycles et de voir comment on pouvait les intégrer dans un paysage maraicher. Nous avons parlé du lien entre les plantes et les climats, du potentiel d’eau présent dans les plantes et de plusieurs principes de conception enseignés en permaculture :
- comment créer du lien entre les différents éléments d’un système (compost/serre/récupération d’eau, fertilité),
- comment stocker et conserver l’eau dans les sols et la végétation,
- comment travailler sur l’autofertilité d’un lieu.
Nous avons ensuite fait un tour dans différents espaces de plantation (serre, verger, espace potager) et évoqué les différentes possibilités d’aménagement et astuces qui permettent d’être plus autonomes en eau et matière organique.
2ème partie : visite
Discussions et repères pratiques sur le fonctionnement du collectif.
Le groupe des jardiniers de l’association Jardins Nourriciers à Sainte-Croix est un groupe d’habitants (en majorité de la vallée de Quint mais pas seulement) qui s’auto-organise pour cultiver des parcelles en commun. Nous pouvons encore accueillir quelques personnes supplémentaires, n’hésitez pas à venir nous rencontrer !
Dimanche 18/05/2025, 10h, visite du PermaCol à Marignac avec Tim Heider
Tim Heider nous a montré ses parcelles agricoles dédiées à la production de fruits et légumes et la recherche-action sur les pratiques de permaculture, agroécologie et gestion de l’eau.
Durant cette visite, Tim a expliqué aux participants ses problématiques liées à la gestion des eaux de ruissellement sur ses cultures en terrasses et le réseau de mares d’infiltration d’eau mis en place pour y remédier. Tim a planté récemment des pieds de vignes sur ses talus qu’il va conduire en pergolas au-dessus des terrasses afin d’apporter de l’ombre et de l’humidité à ses cultures.
Nous avons également pris des nouvelles de son verger implanté sur courbes de niveau. Deux nouvelles baissières pourvues d’arbres fruitiers ont été créées en début de printemps lors d’un chantier école du CFPPA de Die et avec Codyter grâce au programme « sous les arbres … rejoignons-nous » porté par Ecologie au Quotidien et Biovallée.
Dans la continuité de la conférence de Samuel Bonvoisin, cette visite a été une réelle démonstration des principes clés de l’hydrologie régénérative « Ralentir, Infiltrer, Stocker dans les paysages, Evapotranspirer » que Tim met en application sur son site du PermaCol.
L’association CODYTER continue de suivre ce projet de près et de l’accompagner autant que possible. Il est clé de travailler la retenue de l’eau sur les pentes importantes de notre vallée !
Si vous voulez continuer à aider ce projet à avancer, accueil a priori tous les vendredi de l’été (voir directement avec Tim : 06 63 59 52 21)
Dimanche 18/05/2025, 14h, balade sur les traces des castors de la Sure avec Eric Vassallo
Avec le soutien de Marta Sostres qui ne pouvait être des nôtres pour préparer cette sortie, Eric nous a promenés prudemment au bord de la Sure (un peu plus en aval que l’an dernier). Si l’on n’y voyait plus de gros barrage, nous avons pu observer de nombreuses branches de 2 à 4 cm coupées et parfois rassemblées pour former de petits barrages sur des lits secondaires désormais à sec.
Nous avons pu apprécier la taille des arbres auxquels la famille s’attaque (jusqu’à 1 m de diamètre) et à quel point cette action stimule la repousse des trognes. Saules et peupliers sont la nourriture préférée des castors ainsi que frênes et noisetiers.
Avec le soutien intarissable de Jean-Pierre Choisy, spécialiste des castors de la région s’il en est, nous avons même pu sentir le castoréum : sécrétion huileuse permettant au castor d’identifier, marquer et délimiter son territoire. L’utilisation du castoréum en parfumerie serait l’une des raisons de la disparition en Europe du castor avec le commerce de sa fourrure et de sa viande et surtout les feutres pendant la guerre de 30 ans.
Nous avons bien observé à quel point les castors sont capables de construire des barrages très solides de branches, pierres, boues… pour rehausser le niveau de l’eau, la rendre moins chaude, plus claire… Toute leur action amène ainsi des effets « biosystémiques » très positifs d’hydratation de « leur territoire », des conditions favorables pour le développement de la ripisylve et de sa faune et sa flore.
RAPPEL : la conférence du castor et toutes ses ressources ICI
Dimanche 18/05/2025, 14h, lecture d’une parcelle agricole avec une problématique d’eau par Julien Gros
Nous nous sommes rendus à la parcelle agricole où de l’eau ravine et avons commencé à inventorier les différents aspects du paysage sous plusieurs angles permettant d’avoir des points de vue différents et une vision complète des aspects de ce terrain.
Nous avons observé le relief, les pentes, les structures du terrain et alentour (haies, fossés, dépressions, changement de couleur de la végétation, sol nu ou perturbé…)
Nous avons cheminé pour essayer de comprendre les problématiques des parcelles attenantes à la parcelle observée pour avoir une vue d’ensemble et comprendre que les problématiques d’une parcelle sont souvent liées aux autres parcelles environnantes .
En conclusion, nous avons évoqué des pistes pour résoudre ces problématiques et quelles sont les étapes d’étude et conception permettant meilleure diffusion et meilleure rétention de l’eau dans le relief.
A voir comment Codyter pourra aider l’agriculteur-propriétaire à envisager cette parcelle différemment (financer une étude et organiser des chantiers participatifs pour modifier et entretenir la parcelle)…
Dimanche 18/05/2025, 15h45, discussion sur la ripisylve avec Gilbert David (LPO)
Gilbert est revenu sur l’importance de la forêt qui créé l’humidité : sans elle la vie ne serait possible que sur 500 km autour des océans car les vents s’assèchent en rentrant sur les terres et ne pourraient plus transporter les pluies au-delà. Les forêts prennent le relai grâce à l’importance de l’évapotranspiration qu’elles créent. Une forêt, par définition, contient, entre autres, des arbres de plus de 5 m de haut. Elle doit s’étendre, au minimum, sur un demi-hectare et couvrir au moins 10% de la surface (FAO – Organisation des Nations Unies). Pour les scientifiques une forêt est un ensemble de relations entre des arbres (essences ligneuses) et d’autres êtres vivants sur un même biotope (milieu). Pour qu’une forêt puisse satisfaire à tous ses besoins écologiques il lui faut une surface importante : Francis Hallé estime cette surface à 70 000 ha. Une forêt en libre évolution est plus résiliente qu’une forêt exploitée, fixe bien plus de carbone sur beaucoup plus de temps, accueille une biodiversité plus importante et plus équilibrée… « Nous avons besoin de la forêt, la forêt n’a pas besoin de nous ».
La particularité de la forêt de bord de rivière, la ripisylve, est que les arbres y sont à croissance très rapide (car ils doivent s’adapter aux grosses crues) et ne vivent pas très longtemps. Chez nous, il s’agit surtout de saules, peupliers, frênes, érables et cornouillers qui filtrent l’eau et créent une fraîcheur très appréciée tout en contenant autant que possible les crues. Attention, même les saules ne peuvent pas être inondés en permanence.
Du côté de la faune, on peut repérer dans les rivières dioises des cincles plongeurs (passereaux, appelés aussi merles d’eau), des bergeronnettes des ruisseaux et des martins-pêcheurs, des harles bièvres… Dans les marais, on peut entendre le râle d’eau, la rousserolle turdoïde, le guêpier d’Europe le moineau soulcie et un grand nombre d’insectes en particulier de nombreuses espèces de libellules.
Comme les castors, la loutre remonte également la Sure. Cette dernière se nourrit principalement de poissons, donc s’il y a des loutres c’est qu’il y a des poissons : la population des loutres et en rapport avec celle de ses proies.
Le pin sylvestre est naturellement le plus présent dans la Drôme mais dans les parties les plus calcaires il pousse moins bien. Les pins noirs, plantés massivement dans le Diois de 1860 jusque dans les années 1980, ont permis de créer les conditions de développement de la forêt en reformant un sol forestier. Le sapin, essence d’ombre demandant une bonne humidité, devrait disparaître mais les autres résineux ne prennent pas le dessus sur les feuillus qui ont de bien plus nombreuses espèces ! Erables, alisiers et surtout chênes résistent très bien et absorbent bien plus longtemps le CO2.
Un arrêté préfectoral récent interdit la coupe rase le long de la Drôme et du Rubion. Les propriétaires des berges des rivières sont responsables de leur entretien. Le SMRD (Syndicat Mixte Rivières Drôme) est intervenu l’an dernier, après consultation des propriétaires, pour couper quelques arbres qui pouvaient poser des problèmes (embâcles…) en cas de crue. On encourage tout à fait de laisser les arbres morts, sources de vie pour nombres de micro-organismes et d’insectes.
Dessiner l’eau avec Eliane Berger
Bien installés au bord de la Sure quelques volontaires ont également bien profité de ce qu’avait préparé Eliane.
Sur des…
Retrouvez ICI un RETOUR SUR L’EDITION 2023 (1ère édition) et RETOUR SUR L’EDITION 2024 ICI